II se trouve encore aujourd'hui des gens qui sont surpris de nous voir camper. Ils se sont attachés à un chalet, à une villa. Ils nous disent: «Mais vous n'avez pas froid? »
— Eh bien, non; pas plus que chez moi, parce que, hiver comme été, je dors la fenêtre ouverte...
— Ah ! vous devez être toujours malade, perpétuellement enrhumé!... Et vous vivez de boîtes de conserves?
— Vous voulez rire... Rien ne m'empêche de préparer mon bifteck, de faire cuire de vrais légumes.
Sans compter que la nature nous fournit un tas de choses délicieuses. En beaucoup d'endroits il у a des champignons. Au mois d'août, dans les Alpes, tout en nous promenant nous ramassons un plat de cèpes, un seau bien plein de framboises parfumées. Ce qui n'empêche pas d'acheter à la ferme voisine du lait, du pain, des oeufs, des pommes de terre, des légumes...
— Et quand il pleut ?
— Mais ma tente supporte très bien la pluie...
— Oui, admettons cela pour la nuit. Mais pour le jour ?
— Le jour? Si vous avez peur de vous mouiller (une peur que je n'ai pas, аu contraire), qui vous empêche de mettre votre manteau de pluie et de gros souliers de chasse ? II n'est pas moins agréable de se promener sous la pluie qu'au soleil.
— Mais c'est malsain !
— Quelle erreur! Quand il pleut il n'y a pas de poussière. Jamais l'air n'est plus pur que pendant et après une bonne pluie.
D'après M. Constantin-Neyer, Le flâneur sous la tente
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